Le cachemire est une laine dont les propriétés et la texture ne sont comparables à aucun autre tissu. Pour obtenir du cachemire, il faut utiliser un pelage très spécial qui provient de la capra hircus laniger plus communément appelée chèvre cachemire. Les poils de ce petit animal sont très fins et d’une douceur incroyable. A l’origine, cette chèvre était élevée dans la province du Cachemire. La capra hircus laniger est un animal particulièrement résistant qui évolue dans les très hauts plateaux de montagnes. Cet animal est très commun dans les chaînes de montagnes de l’Himalaya. La chèvre cachemire supporte des températures extrêmes, elle n’a aucune difficulté à survivre par -40° degrés. Cette espèce est faite pour vivre dans des conditions difficiles, elle évolue à une altitude moyenne de 4 000 mètres. Pour les éleveurs tibétains, mongols, chinois ou pakistanais, la chèvre cachemire est l’animal idéal.
Des chèvres d'altitude qui savent se protéger du froid
La capra hircus laniger est une petite chèvre qui se distingue facilement des espèces connues en Europe. Plus petites que celles élevées en Occident, les chèvres cachemire pèsent entre 40 et 60 kilos. Un autre signe distinctif de la capra hircus laniger se trouve au niveau de ses cornes qui sont torsadées. La chèvre cachemire peut être grise, noire, rouge ou blanche. Plus petite et plus ronde que les chèvres européennes, cette espèce a été pendant très longtemps sauvage, mais aujourd’hui les chèvres cachemire ont été domestiquées et sont regroupées dans d’immenses élevages qui servent à fournir les fibres de cachemire nécessaires à la confection de vêtements.
A l’origine sauvage, la chèvre cachemire évoluait dans les zones montagneuses. Plus résistante que les chèvres européennes, la capra hircus laniger peut survivre à des températures nettement inférieures à 0°. Cette exceptionnelle résistance s’explique par l’apparition d’un duvet très isolant qui pousse au moment de l’hiver. Cette toison supplémentaire protège l’animal du grand froid et lui permet de survivre jusqu’au printemps. C’est précisément ce duvet hivernal qui est utilisé pour la fabrication d’un cachemire. Lorsque les beaux jours arrivent et que la chèvre n’a plus besoin de cette protection naturelle pour survivre, il est alors possible de récupérer cette laine particulièrement fine et très isolante pour confectionner des châles ou des pulls en cachemire. Si aujourd’hui, les chèvres cachemire ont été domestiquées pour produire du cachemire en plus grande quantité, seules les capra hircus laniger qui se trouvent en altitude produisent un cachemire de très grande qualité. En effet, il faut que l’animal soit confronté à des températures très basses pour que le duvet soit important et bien fourni.

De la province du cachemire à la Nouvelle Zélande : la chèvre du cachemire se trouve partout
La capra hircus laniger est une espèce de chèvre bien particulière qui doit vivre dans des zones montagneuses où les conditions climatiques sont extrêmes pour pouvoir produire le précieux duvet dont sont tirées les fibres de cachemire. Initialement, cette espèce se trouvait dans la région du cachemire où elle évoluait dans la chaîne de l’Himalaya. Les chèvres cachemire se trouvaient un peu partout dans la province du même nom que ce soit dans la partie chinoise, pakistanaise ou indienne.
Aujourd’hui la capra hircus laniger n’est plus cantonnée à cette partie du monde. En effet, il existe des élevages de chèvres cachemire un peu partout dans le monde : en Iran, en Nouvelle-Zélande, en Australie, en Mongolie et même en Europe. La province du cachemire ne produit que très peu de laine et les élevages de capra hircus laniger se sont réduits comme peau de chagrin. Voilà pourquoi il vaut mieux aujourd’hui parler de chèvres « originaires » du cachemire.
Les différentes races de Capra Hircus Laniger
Il existe une quinzaine de variétés de chèvres cachemire. Celles qui produisent une laine de très haute qualité sont les chèvres Jining, Zhongwei et les Tibétaines. Ces dernières se trouvent dans les zones montagneuses de Chine et produisent une toison d’une épaisseur incomparable pour se protéger de l’hiver. Alors que certaines variétés de chèvres cachemire produisent des fibres d’une excellente qualité, ce n’est pas le cas de toutes les variétés de capra hircus laniger. En effet, la domestication ainsi que les différents croisements qui ont été faits pour améliorer la rentabilité du cachemire nuisent à la qualité de la laine produite. Il faut donc être vigilent au moment d’acheter un vêtement en cachemire.
Si les conditions d’élevage sont très importantes et déterminent la qualité du cachemire, le procéder de récolte de la laine lui peut changer. En effet, pour récupérer la laine des chèvres cachemire qui vivent dans des zones montagneuses, il est nécessaire d’utiliser la méthode artisanale qui consiste à ramasser la laine qui tombe naturellement lorsque l’animal mue, ou bien en la peignant. Pour les chèvres cachemire domestiquées qui ne sont pas élevées en altitude, les éleveurs choisissent de peigner ou de tondre la chèvre pour récupérer la laine. Toutefois, dans ce dernier cas de figure la laine ne sera pas de la même qualité que celle qui provient d’une chèvre cachemire qui a passé l’hiver en altitude.
La laine de cachemire : un produit rare
Pour obtenir un pull en laine classique, il suffit de tondre un mouton et d’utiliser la laine prélevée sur tout le corps de l’animal pour confectionner un vêtement. Or, pour fabriquer un pull en cachemire les choses sont beaucoup plus compliquées. En effet, la laine de cachemire ne se trouve pas sur tout le corps de l’animal. Les fibres qui sont utilisées dans la fabrication d’un vêtement en cachemire se trouvent exclusivement sous le jarre de la chèvre. Au maximum une chèvre cachemire produit 150 grammes de fibres de laine par an, ce qui est très peu. La rareté de ces fibres explique la cherté de ce produit.
Pour obtenir un pull en laine classique, il suffit de tondre un mouton et d’utiliser la laine prélevée sur tout le corps de l’animal pour confectionner un vêtement. Or, pour fabriquer un pull en cachemire les choses sont beaucoup plus compliquées. En effet, la laine de cachemire ne se trouve pas sur tout le corps de l’animal. Les fibres qui sont utilisées dans la fabrication d’un vêtement en cachemire se trouvent exclusivement sous le jarre de la chèvre. Au maximum une chèvre cachemire produit 150 grammes de fibres de laine par an, ce qui est très peu. La rareté de ces fibres explique la cherté de ce produit.
Pour répondre à la demande grandissante en matière de cachemire, certains élevages prélèvent le précieux duvet jusqu’à deux fois par an. Or, pour obtenir un cachemire de qualité il vaut mieux récolter les fibres de laine une fois par an et ainsi laisser le temps aux poils de pousser. Cette contrainte est importante car les fibres doivent non seulement être d’une grande finesse mais elles doivent également être très longues.
Pour répondre à une demande toujours plus forte, de grands élevages de chèvres cachemire se sont constitués. Pour produire toujours plus de laine, les éleveurs ont changé leur méthode de prélèvement et ont intensifié le rythme des récoltes. Cette nouvelle manière de faire joue sur la qualité du cachemire qui est produit aujourd’hui. Si le tissu est de moins bonne qualité son prix a également baissé. Pour obtenir un cachemire doux et dont les propriétés isolantes sont incomparables, il faut se renseigner sur la provenance du tissu et sur les méthodes de récolte.